L' armement gaulois
Diodore de Sicile
(XX. Moeurs et coutumes des Gaulois par rapport à la guerre.)
../..Leurs armes sont des boucliers aussi hauts qu'un homme et qui ont toutes leur forme particulière. Comme ils en font non seulement une défense, mais encore un ornement, on y voit des figures d'airain en bosse qui représentent quelques animaux et sont travaillées avec beaucoup d'art. Leurs casques, faits du même métal, sont surmontés par de grands panaches afin d'en imposer davantage à ceux qui les regardent. Les uns font mettre sur ces casques de vraies cornes d'animaux, et d'autres des têtes d'oiseaux ou de bêtes à quatre pieds. Ils se servent de trompettes qui rendent un son barbare et singulier, mais convenable à la guerre. La plupart d'entre eux ont des cuirasses composées de chaînes de fer, mais quelques‑uns, contents des seuls avantages qu'ils ont reçus de la nature, combattent tout à fait nus. Ils portent de longues épées qui leur pendent sur la cuisse droite par des chaînes de fer ou d'airain. Quelques‑uns ont cependant des baudriers d'or ou d'argent. Ils se servent aussi de certaines piques qu'ils appellent lances, dont le fer a une coudée ou plus de longueur et deux palmes de largeur. Leurs saunies ne sont guère moins grandes que nos épées, mais elles sont bien plus pointues. Entre ces saunies, les unes sont droites et les autres ont différents contours, de telle sorte que dans le même coup, non seulement elles coupent les chairs, mais aussi elles les hachent, et enfin, on ne les retire du corps qu'en augmentant considérablement la plaie../..
Les Casques
Le casque assure une protection efficace contre les armes de jets, coup d’épée et balle de fronde.
En tôle de bronze à la Téne Ancienne, il évolue au cours des siècles et les casques de la guerre des Gaules sont en fer et pour certains en tôle de bronze. Ces casques dispose d’un couvre nuque plus ou moins débordant et de larges couvre-joues.
Possible utilisation de casques ou calottes de cuir à l’époque gauloise...
C'est un casque en fer ( 6 exemplaires complets sont connus), également appelé casque celtique occidental.
Contemporain du casque de type port, il est constitué d'une calotte renforcée à la base par un bourrelet saillant façonné par martelage. Sous ce bourrelet, les bords évasés sont parfois décorés de rivets. Là dessus viennent se fixer des paragnathides articulées. Le modèle d’Agen est le seul muni d'un porte-cimier.
il existe deux variantes :
- A calotte lisse, sans bouton sommital.
- A calotte légèrement conique, elle-même surmontée d'un bouton sommital rapporté (Modèle de Rouvray. Le nom du type Alésia vient, lui, du fait qu'un exemplaire de la variante sans bouton sommital y a été trouvé.
Le bouclier gaulois
«Le bouclier, partie essentielle de l’armement gaulois»
Le Plateau : en lamellé-collé de bois fibreux ou une planche de bois (souplesse et résistance aux chocs). Il est affiné du centre vers les bords de 1cm vers 0,3 cm environ.
La Spina : elle assure une meilleure rigidité au plateau, en bois blanc (bonne résistance a l’écrasement et l’éclatement)
Le Umbo : recouvre la partie centrale de la Spina, en fer(protection de la main optimisée).
Nota :
La forme de l’umbo évolue au cours de la période celtique, celui-ci devient progressivement circulaire durant et après la guerre des Gaules.
La poignée en bois (manipule) horizontale permet une utilisation dynamique et autorise de puissantes percussions du tranchant. Un renfort en fer peut renforcer la manipule ( couvre manipule)
Les parties hautes et basses du bouclier peuvent être renforcés d'orles, piéces metalliques en forme de goutieres.
Le plateau peut être brut, recouvert de lin ou de cuir.
Les peintures (hypothétiques) représentent des formes géométriques, des objets ou des animaux fantasmés ( peinture à base de pigment minéral ou végétal)
Des bouclier en osier sans doute recouvert de peaux, sont utilisés également.
Bouclier avec umbo circulaire et orles
Bouclier avec spina et umbo papillon
Bouclier en osier
L'épée et son foureau
L’épée est faite d’une lame de fer forgé aux tranchants en acier rapportés et d’une poignée en bois ou en os ; la longueur totale de cette arme peut être de 80 à 100 cm. Il a sans nul doute existé des armes destinées aux combats d’infanterie et d'autres pour le combat de cavalerie voir même des modèles mixtes
Elle se porte à droite dans un fourreau métallique fait de deux fines tôles de fer qui sont tenues et assemblées par une gouttière en « U » et une bouterolle à échelles. Un pontet métallique riveté au revers du fourreau permet sa fixation a la ceinture par un système de courroies en cuir/ ou ceinture de cuir et d’anneaux de fer, soigneusement étudier pour éviter le balancement du fourreau durant la course et le combat. Pour la période de la Guerre des gaules, il y avait peu ou pas de décorations sur le fourreau.